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 DEDICACE A MES OREILLES : Chronique

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 BAD COMPANY - BURNIN' SKY : 1977  (Original US)

      BAD CO : Le Plan B de Peter Grant

BAD COMPANY se forme en 1973 après la séparation de FREE et le départ de Mick RALPHS de MOTT THE HOOPLE.

 

Mick RALPHS a quitté MOTT car les autres membres du groupe ne veulent pas inclure sur leur nouveau disque, sa chanson "CAN'T GET ENOUGH" auquel il croit énormément.

Paul RODGERS a lui été contacté par Ritchie BLACKMORE en personne pour remplacer en 73, Ian GILLAN en départ de DEEP PURPLE. RODGERS refuse l'offre et préfère se concentrer sur la formation de son propre groupe.

 

RALPHS et RODGERS s'associent avec Simon KIRKE, bassiste de FREE et forment  BAD COMPANY. Ils complètent le groupe avec Bozz BURREL, ex chanteur-bassiste de KING CRIMSON.

 

Le 1er disque, BAD COMPANY, sort en 1974 et devient immédiatement N°1 aux USA avec ... "CAN'T GET ENOUGH". Comme quoi, il est bon de persévérer et de croire en ses qualités.

Dommage pour MOTT THE HOOPLE qui se séparera un an plus tard.

 

Ils signent sur le nouveau label SWAN SONG et leur manager, Peter GRANT, est celui de LED ZEPPELIN. L’expérience en la matière de GRANT est un apport énorme.

BAD COMPANY fait alors un début de carrière incroyable aux USA et délaisse aussitôt le marché européen. Ses apparitions en Europe sont très rares.

 

L'album BURNIN’ SKY, le 4ème album du groupe, est un superbe disque sorti en 1977, mélangeant avec maîtrise les titres Rock et les ballades. Paul RODGERS y chante divinement bien, comme d'habitude. Il y a de nombreux temps forts sur cet album, à commencer par le morceau titre  BURNIN SKY, un rock bien carré qui débute l’album avec ce son crémeux de la Gibson de Mick Ralphs qu’on aimait tant sur MOTT THE HOOPLE et le magnifique  EVERYTHING I NEED qui clôt la face 1 sur laquelle les roucoulades façon Rocabily de Rodgers nous donnent des frissons. Les 2 ballades MORNING SUN et LIKE WATER sont du Bad Co pur jus. La face 2 est encore supérieure et beaucoup plus rock, avec HEARTBEAT, PEACE OF MIND, TOO BAD et son solo de sax signé Mell COLLINS et surtout LEAVING YOU. Mais le morceau de bravoure de l’album est indiscutablement le long et épique MASTER OF CEREMONY, qui s’étend sur plus de 7 minutes, sur un rythme languissant dominé par des nappes d'orgue, une guitare toute en finesse et un remarquable beat de batterie de BURREL. Ce titre me fait penser au ANOTHER ONE BITES THE DUST de QUEEN, mais joué sur un rythme moins endiablé. Le solo de Ralphs est magnifique de sensibilité.

 

Le style BAD CO, si particulier, avec un don pour composer des chansons mélodieuses sur des rythmes mid-tempo est  ensuite pillé par des groupes comme AC/DC et surtout FOREIGNER.

 

On ne peut pas citer BAD CO sans raconter cette anecdote à propos de leur bassiste, Boz BURRELL :

Lorsqu'il est entre dans KING CRIMSON en 1971 comme chanteur et sous le nom de BOZ, il ne sait pas jouer de la basse et comme Gordon HASKELL, le bassiste alors en poste, vient de quitter le groupe, Robert FRIPP propose le rôle à BURREL en lui disant ceci :

"Ne t'inquiète pas, je t'apprendrai".

Et c'est ce qu'il fait. Le disque qui s'en suit, ISLANDS, est un monument de KING CRIMSON, sans aucun doute l’un de ses meilleurs disques.

 

J'ai un grand regret : N'avoir jamais pu assister à un concert de BAD CO.

Pour avoir lu beaucoup de critiques, leurs concerts aux USA étaient fabuleux. Il n’y a pas de live officiel , mais il existe un très bon bootleg du groupe enregistré en 1976 à Albuquerque, après la sortie du superbe RUN WITH THE PACK, avec un son tonitruant. Tous leurs hits y figurent.

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