
DEDICACE A MES OREILLES : Presse

Qu'aurions nous fait sans Rock & Folk ?
Rock & Folk est le compagnon incontournable à tout amateur de musique Rock que nous sommes.
Personnellement, j’ai découvert grâce à lui des centaines de disques majeurs. Il faut insister sur le fait que les créateurs de ce mensuel sont des précurseurs. Ces quelques personnes, dont Philippe Koechlin le fondateur de la revue, ont su déceler avant tout le monde que le Rock allait devenir un phénomène de société majeur. Lorsque la revue JAZZ HOT décide de sortir un numéro spécial en juin 1968 entièrement destiné au Rock et au Folk, les américains, pourtant terre de Rock par excellence, n’ont encore aucun magazine dédié à ce style de musique. Rolling Stone n’arrivera que 18 mois plus tard. Ce numéro spécial de Rock & Folk avec Dylan en couverture sera baptisé par la suite comme étant le numéro zéro du mensuel.
Au vu du succès de ce numéro spécial, Jazz Hot décide alors de persévérer et Rock & Folk devient un mensuel à partir de novembre 1966, date à laquelle sort le 1er numéro avec Polnaref en couverture.
A partir de cette date magique, Rock & Folk prend une importance capitale pour la jeunesse française. Alors que le Rock fait de plus en plus l’actualité, une bande de jeunes journalistes talentueux vont se succéder et écrire des articles de plus en plus fouillés.
Des centaines de disques sont alors chroniqués chaque mois, la rubrique « Télégrammes » nous tient au courant, et ce en une page seulement, de toutes les nouvelles concernant nos groupes préférés. Et tout ça sans internet. Combien de disques ai-je eu envie d’acheter en lisant leurs fameuses chroniques ? Lorsqu’on connaissait bien le journaliste signataire de l’article, on avait même l’impression de deviner la musique rien qu’en lisant. Rock & Folk atteindra les 180.000 exemplaires pour un même tirage au milieu des années 70. Toute la jeunesse pense alors Rock. Cela fait maintenant plus de 50 ans que la revue existe sans aucune interruption de parution.
Il nous reste à rendre hommage à tous ces fabuleux journalistes qui ont participé à l’aventure de ce magazine hors norme : Philippe Koechlin, Philippe Paringaux, Philippe Garnier, Yves Adrien, Paul Alessandrini, Jacques Barsamian, Daniel Vermeille, Philippe Manœuvre, Alain Dister, Jacques Chabiron, Hervé Muller et tant d’autres, sans oublier le photographe J-Pierre Leloir responsable de toutes les couvertures jusqu'en 72.
Le survivant de cette époque bénite, c’est bien entendu Philippe Manœuvre que je vois à chacune de ces visites à la Fnac de Strasbourg à l’occasion de la promotion de ces nombreux livres. C’est pour moi l’opportunité de découvrir encore, grâce à lui, quelques pépites oubliées.
Je tiens à saluer le travail fantastique de tous les journalistes de l'équipe 2019 avec Vincent Tannieres, rédacteur en chef depuis la retraite de PhilMan, qui continuent d'être au service du Rock 'n Roll depuis 1966. Longue Vie et Merci!
Tous les numéros ont été scannés d’après ma collection, excepté une quinzaine de numéros des années 67, 68 et 69 qui me manquaient et qu'un aimable forumeur m'a gentiment fourni les scans.
Rock & Folk de 1966 à 1989 ( Format 21 x 27 cm )
Rock & Folk à partir de 1990 ( Format 21 x 29,7 cm )
Ils ont fait la UNE de R&F
Une chanson de DR HOOK s'appelle COVER OF ROLLING STONE et c'est vrai que faire la une de ce journal représentait une immense fierté pour tous les artistes ayant eu cet honneur.
Il en bien-sûr de même avec ROCK & FOLK. Seuls les artistes ayant au moins fait 3 fois la une figurent ici. Le grand gagnant, et ce n'est pas une surprise, ce sont les ROLLING STONES avec 45 Unes (Situation à janvier 2022). On retrouve ensuite BOWIE, les BEATLES, DYLAN, LED ZEPPELIN et consorts.
Il faut noter que les STONES sont toujours en activité, ce qui leur donne un avantage considérable par rapport à des groupes ayant disparu de la circulation depuis des lustres. Il est évident que si les BEATLES, Jimi HENDRIX, les DOORS ou LED ZEPPELIN étaient encore en activité, l'avance écrasante des Stones serait moindre.
Parmi tous ceux qui ont eu l'honneur d'être à la une de R&F, certains ne le méritaient certainement pas et n'avaient sans doute rien à y faire. Je pense particulièrement à Samantha FOX, LIO, PLASTISCINES, NAAST, NIAGARA, VANITY ou Janet JACKSON. Mais que dire de la présence de SLADE !
A l'époque où SLADE a fait la une, c'était en Mai 73, le HARD ROCK était à son zénith et les groupes majeurs de ce mouvement étaient DEEP PURPLE et BLACK SABBATH. Eux n'ont jamais fait la Une, bien que les SAB FOUR aient enfin fait la couverture en juillet 2013 à l'occasion de leur reformation.
Comment expliquer qu'un musicien comme Ritchie BLACKMORE, leader de DEEP PURPLE puis de RAINBOW, ce qui n'est pas rien quand même, ait été "black listé"?
Est-il possible également d'avoir écarté Jeff BECK depuis plus de 55 ans?
D'autres grands noms du progressif anglais comme KING CRIMSON et PROCOL HARUM ou des grands groupes américains comme EAGLES, LYNYRD SKYNYRD ont été également oubliés. Pendant ce temps-là, RITA MITSOUKO faisait 4 couvertures ! De quoi, bien rigoler.
Mais la GRANDE ABSENTE, c'est la divine JONI MITCHELL. Là, ce n'est pas un oubli, c'est une ERREUR!