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 DEDICACE A MES OREILLES : Chronique

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        GUN  : 1968  (Pressage US 1973)

      Adrian Gurvitz invente le Hard Rock

Voici sans doute le 1er album de Hard Rock jamais enregistré.

 

C’est en effet GUN, et cela avant JEFF BECK GROUP, LED ZEPPELIN ou CREAM, qui  sort pour la 1ère  fois un disque consacré à ce nouveau style de musique fin 1968, dans lequel va s’engouffrer toute une série de groupes anglais d’abord, puis américains ensuite.

 

Il faut dire que les frères GURVITZ, qui se font appeler ici CURTIS pour faire plus anglais, sont  de jeunes et talentueux musiciens mais également de formidables compositeurs, foisonnant d’idées étonnamment novatrices pour l’époque.

 

Le guitariste Adrian GURVITZ, jeune virtuose alors âgé de 18 ans au moment de la sortie de l’album, est l’élément clé du groupe et c’est avec une de ses compositions, le sensationnel, RACE WITH THE DEVIL qui sort en 45 tours, que GUN explose littéralement  en cartonnant dans les Charts anglais et américains.

 

RACE WITH THE DEVIL est le 1er tube Hard Rock et il en devient l’hymne, avant WHOLE LOTTA LOVE qui le détrônera un peu plus tard. Le morceau est imparable et il est conseillé de ne pas l’écouter trop fort, seul  dans sa voiture la nuit sur une autoroute, sinon le compteur de vitesse risque de s’emballer.

 

Le titre a tellement de succès aux USA que BLACK OAK ARKANSAS en fait une reprise à succès et en vend un million d’exemplaires de l’autre côté de l’atlantique.

 

Le 1er  album de GUN est truffé de trouvailles et de sons nouveaux. Il y a même une section de cuivres sur certains titres, ainsi que des violons aux sons distordus qui dialoguent avec la guitare rageuse d’Adrian GURVITZ.

Mais ce qui prédomine tout au long de cet album, ce sont bien sûr les prouesses à la guitare d’Adrian GURVITZ, qui semble jouer en solo en permanence, un peu comme Zappa sait si bien le faire. Mais son jeu se rapproche plus de celui d’Alvin LEE, l’autre « Lucky Luke » de la guitare ayant explosé cette même année 1968 avec l’album UNDEAD de TEN YEARS AFTER et son fameux I’M GOING HOME.

 

Il y a des fantastiques solos sur l’album de GUN, notamment celui de SUNSHINE, qui ouvre  la face 2.

L’album se termine par un monument de onze minutes, TAKE OFF, une sorte deJam monstrueuse, très bien structurée autour de la guitare d’Adrian, mais également de la batterie de Louis FARRELL, qui nous gratifie même d’un petit solo des plus subtiles.

 

GUN sortit ensuite 2ème  disque en 1969 appelé GUN SIGHT, mais hélas sans hit similaire à RACE WITH THE DEVIL. Entre temps, LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE et FREE sont  sur le devant de la scène.

Faute de succès, GUN se sépare. Les frères GURVITZ n’en restent cependant pas là et se lancent dans un nouveau projet, encore plus lourd que GUN, THREE MEN ARMY.

Ce nouveau groupe sort quelques disques jusqu’en 1974, année où ils s’associèent avec l’ancien batteur de CREAM, Ginger BAKER, pour former cette fois le BAKER GURVITZ ARMY.

Mais ces 2 groupes n’ont pas le même impact que GUN et le succès reste assez confidentiel. L’aventure de la famille GURVITZ prend fin en 1976 suite à ces 2 échecs.

 

Adrian GURVITZ abandonne les groupes et se lançe dans une carrière de  producteur dans le monde de la Pop à Los Angeles.

 

A noter que la pochette de GUN est la 1ère  réalisation du dessinateur Roger DEAN, alors âgé de 24 ans, qui s’illustre ensuite avec les groupes YES et URIAH HEEP notamment.

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